«Finer», c’est la traduction du verbe «Finir» en ancien français. C’est une belle coïncidence que ma prof de linguistique diachronique ai décidé d’ouvrir son cours par ce mot là. Car de fait oui, c’est fini. L’épisode final de Life Is Strange, Polarized est sorti, hier, mardi 20 octobre, et il à tout dévasté. La tempête était bel et bien présente, et elle s’est déchaînée sur moi, pauvre spectatrice d’une trame que je ne pouvais plus contrôler.

9 mois plus tard, le petit studio parisien DontNod conclue la petite série de cinq épisodes par un final brillant et malgré tout profondément triste. Une apothéose.

Au fil de la saison, ce petit studio aura réussi son coup avec brio, nous tenant en hallène des mois durant. Et ce final à su se faire attendre. Je me revois encore à rester devant mon écran la veille du 20 au soir que Steam s’actualise et que cet ultime épisode ne se télécharge. Une frustration m’avait de fait emparée à la fin du précédent, et je pense que je n’étais pas la seule à tomber de haut.

Life is Strange c’est l’histoire pas si simple que cela d’un jeune fille de 18 ans Maxine Caufield, passionnée de photographie, en dernière année dans son lycée à Arcadia Bay dans l’Oregon. Il s’avère que notre protagoniste se découvre des pouvoirs spéciaux lui permettant de remonter le temps et pouvant ainsi altérer le passé en modifiant ses choix. Elle se retrouve alors entraînée dans une histoire très sombre, à devoir jouer aux détectives avec sa meilleure amie Chloé afin de découvrir ce qu’il se trame dans leur petite ville.

En effet, jouer avec le temps c’est bien, mais c’est aussi très dangereux, comme le démontre la tempête à laquelle Arcadia Bay ne peut échapper, provoquée par le battement d’ailes de notre petite Maxine. Le papillon de la théorie du chaos, c’est elle, ou nous. Tout dépend du point de vue, à prendre ou à laisser. Chaque choix se montrera ainsi crucial, puisque toutes les actions qui suivront en découleront. En effet, choisir un pancake au petit déjeuné à la place d’une omelette peut littéralement changer le cours de l’histoire, et cela, personne ne doit le sous estimer. Et c’est donc cette thématique de la théorie du chaos qui revient. Comme quoi le petit battement d’aile d’un papillon pourrait provoquer une tempête de l’autre côté de la terre. Et c’est comme une petite mélodie qui nous suit tout au long du jeu. Petit rappel que chaque choix peut tout changer.

Mais à force de voyager entre dimensions, nous altérons le temps, et nous nous retrouvons face à cette réalité à laquelle on ne peut échapper : la destruction. Et de quoi ? D’une innocence ou d’un passage au monde adulte. Nous forçant une fois de plus à se confronter à notre morale propre. Car oui, chaque choix est décisif et propose au joueur plusieurs alternatives, mettant en question sa morale et ses sentiments, si son choix sera un choix réfléchi ou un choix presque égoïste. Tout découle d’un choix. Et le dernier de la saga est sûrement le plus compliqué et le plus dur que le jeu ne nous ai jamais fait confronter.

Ainsi, au vu de mes espérances, cette fin tragique et dramatique ( au sens littéraire du terme ) ne m’a en aucun cas déçue. C’est même la meilleure façon dont il pouvait se terminer, en laissant le choix au joueur. Un choix qui se définit par un certain déchirement symbolisé par la tempête et présent dès la première image du jeu. Nous nous attendions à cette fin, et pourtant, nous n’avons fait que la retarder. Je me lance alors dans un deuil, d’un jeu qui m’aura de fait énormément touchée (par son esthétique et sa photographie: l’heure dorée étant très présente et rendant un aspect unique au récit, mais aussi par sa BO très penchée indie folk collant à merveille avec l’intrigue).

En résumé, c’est un jeu que je conseille vivement, que cela soit par sa graphie, sa musique, mais aussi et notamment pour son histoire très entraînante, mêlant petites histoires d’adolescents à un fond de roman policier, et ses personnages plus qu’attachants. Life is Strange se positionne comme une œuvre unique en son genre qui malgré que cela ne soit qu’un jeu narratif et qu’il soit en VO sous titrée, rend tout simplement, accro et clôture l’année 2015 tout en beauté.

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