C’est une première. Jamais un Blockbuster n’avait pris autant de couleurs et de risques. Ce mercredi, sortait en salles le tant attendu Black Panther de Ryan Coogler.

Petit dernier du « Marvel cinématic universe », Black Panther s’impose comme nouveau genre. Le film raconte l’histoire de T’challa, roi nouvellement couronné du Wakanda après la mort tragique de son père. Le Wakanda est un royaume caché mêlant technologies avancées et cultures traditionnelles. Ce premier super-héros noir est apparu pour la première fois dans les revues de bande dessinée Marvel en 1966, l’année même de la fondation en Californie du mouvement révolutionnaire afro-américain des Black Panthers. Et ce n’est pas un simple hasard si ce film sort à un moment où les tensions inter-raciales reprennent du poil de la bête en Amérique, notamment avec les mouvements Black Lives Matter.

Réalisé par un metteur en scène afro-américain, avec une grande équipe d’acteurs, presque exclusivement noirs, très charismatiques tels que Chadwick Boseman, l’oscarisée Lupita Nyong’o, Angela Bassett, Forest Whitaker ou encore Daniel Kaluuya, ce film est un des premiers films hollywoodiens à majorité noire.

Aux Etats-Unis, il est par ailleurs déjà annoncé comme un succès au box-office, et comme événement pour la communauté afro-américaine. Le magazine Time en a, par ailleurs, fait la couverture de son dernier numéro avec le titre : « Les dessous du pouvoir révolutionnaire de ‘Black Panther' ».

 

Bien au delà du simple film à gros budget, Black Panther met en lumière l’Afrofuturisme, une esthétique et une perspective qui réinventent le monde au travers d’un prisme… noir. L’intrigue permet ainsi d’offrir un regard spéculatif sur ce que les pays africains auraient pu être sans colonialisme et de donner dès à présent, un personnage de référence pour la communauté afro-américaine dans lequel elle se reconnaît.

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