Hier sortait en salle Justice League, le blockbuster tant attendu chez DC comics regroupant tous ses héros iconiques, et, en toute honnêteté, c’est un film qui se laisse voir.

Ah non, désolée je me suis gourrée, ça s’était Marvel… bah oui désolée entre tous ces super héros je m’y perds aussi ! J’ai pourtant cru que je bossais sur Marvel moi ! On m’a dit, va voir ce film, c’est six super héros qui se battent contre des aliens qui veulent anéantir la planète grâce aux pouvoirs de cubes et parmi eux il y a un riche leader, un mec mi-homme mi machine, un dieu, un mec badass, un petit déconneur et une nana… Franchement j’ai cru que je retournai voir Avengers au cinéma… Autant pour moi !

Hier donc, je me suis assise sur le fauteuil rouge en me disant que j’allais encore avoir le droit à l’univers bien noir et torturé de Dc. Et pourtant à la fin, j’en suis sortie avec l’étrange sensation de déjà vu… Et c’est pénible. En effet, si l’essence même de ce qui rendait cet univers unique n’est même plus représenté à l’écran, comment se distinguer de son principal concurrent ? Hier soir je n’ai donc pas vu un film DC, j’ai vu une pale copie de Marvel… et c’est dommage.

Certes ce film à des points forts. Gal Gadot et Ben Affleck ont de la consistance et sont géniaux. Sa scène la plus marquante est sûrement la première où elle apparaît, seule. Elle est explosive, elle fait le travail, ça fonctionne. Chaque personnage s’en sort avec sa part du gâteau et chacun à son moment de « gloire ». Notamment avec la scène sous l’eau qui est vraiment bien réussie, ou encore le combat des amazones qui est selon moi le plus réussi du film. Même si j’aurai aimé en savoir un peu plus sur Flash ou Aquaman, puisque certaines scènes sont trop vite expédiées.

Mais pourtant quelque chose cloche… le film sort de son propre univers. Est-ce le problème du réalisateur ? Car on sait que pour causes personnelles le réalisateur Zack Snyder n’a put aller jusqu’au bout du projet. C’est donc Joss Whedon, a qui l’on doit les Avengers, qui prendra le relais. C’est ici que se créée le problème. Le film essai de s’orienter vers un public plus familial, il sort de l’ombre, prend de la couleur, parle d’espoir et s’essai à l’humour. Maladroitement. Il perd toute identité, toute la patte DC s’efface au fur et à mesure que les minutes défilent, c’est triste.

Puis rien ne permet réellement de s’attacher, que cela soit aux personnages comme aux citoyens, c’est risible. Les backgrounds sont trop peu développées et on retombe dans le problème de suicide squad et son éternel commencement. Le film se perd dans trop d’introductions et peine à démarrer. Le méchant, Steppenwolf, fait sourire. Ce n’est qu’une masse CGI qui ne représente à aucun moment une réelle menace. D’ailleurs parlons-en de cette menace, elle manque de visibilité. Tout au long du film on ne se focalise que sur une seule famille, enlevant toute vision de menace globale. Nous sommes en dehors de tout réalisme possible. C’est surchargé d’effets spéciaux qui ont beau faire le travail à certains endroits mais qui se plantent à d’autres. Ce qui est le cas pour Cyborg. Le film manque réellement d’enjeux et essai de trop en dire en trop peu de temps. Puis pour ce qui concerne la bande son, malgré une reprise de Come Together qui donne un aspect punchy au film, elle est oubliable, bien loin des chef d’oeuvre de Hanz Zimmer.

Le film est beaucoup trop léger, il ne se prend pas au sérieux et s’oppose donc à tout ce qui faisait de l’univers DC : un univers à part, sombre, loin du Marvel coloré, pop et fun.

%d blogueurs aiment cette page :