Wait a minute doc !

Nom de Zeus !

Ça y est!

Marty et Doc sont là. Ils sont bien arrivés en 2015. Un futur où les voitures ne roulent plus, où l’on hydrate sa nourriture, où l’on peut faire du skate en apesanteur et où les lettres de renvoi sont directement envoyées par fax chez vous. Oui, vous êtes bien le 21 octobre 2015, où du moins, dans le 2015 de Spielberg (producteur).

La date historique vient enfin d’être dépassée. Car de fait, oui, nos deux scientifiques délirants préférés ont maintenant trente ans de plus, et pourtant, pour eux, c’est comme si rien ne les séparait de leur bonne vieille année 1985… ou presque rien, c’est à dire qu’une seule seconde et 88 miles.

Cette semaine, nous avons eut le droit à tout. «Retour vers le Futur» était dans la bouche de monsieur tout le monde. Des salles de cinéma pleines à craquer pour une rediffusion marathon des trois épisodes qui ont marqués la culture pop à jamais. Un retour trente ans en arrière, pour célébrer un «Back in Time» mondial sur une bande originale électrique bien rétro, «enfin, là d’où je viens c’est un vieux rock bien rétro…» qui envoie du «tonnerre».

C’est drôle de voir deux générations entières se retrouver autour d’une trilogie cult(issime), jeunes et un peu moins jeunes, échangeant des rires et des citations bien placées, reprenant le costume de Doc ou encore de Mc Fly et de son Overboard. Bref, tout un petit beau monde qui en l’espace de quelques jours oublie tout afin de se retrouver autour d’un chef d’œuvre qui fit voyager nos parents, nos aînés et qui continue de nous faire rêver.

Mais la magie de Retour vers le Futur ne fait pas tout. Son arrière plan, qui est tout aussi important, nous place presque devant un miroir, nous mettant dans la peau du jeune Marty Mc Fly qui au travers des époques ne fera qu’abandonner peu à peu son âme d’enfant pour se confronter à ses devoirs d’adulte. A croire que même trente ans plus tard, son homologue adulte est plus enfantin que notre héros lui même, qui est à la fin des ses années lycée. Et c’est sûrement cette dimension là qui doit le plus nous parler. Car c’est un passage obligatoire pour toute personne souhaitant s’accomplir en tant qu’individu. C’est sûrement pour cela, que moi, petite étudiante en licence 2, en pleine recherche d’identification, avec des parents qui ont peur que je me perde dans mes études, réussis à être sensible à cette dimension là.

Retour vers le Futur se positionne alors comme notre Bildungsroman ou devrais-je dire Film d’apprentissage contemporain.  Avec un jeune Mc Fly qui se présenterai comme un Wilhelm Meister (Goethe) des temps modernes, et qui grâce à son maître ou Doc va réussir à prendre en main sa vie et ne plus agir en tant qu’enfant mais bien en tant qu’adulte. Cette thématique va par ailleurs encore plus ressortir au fil des épisodes, et notamment durant l’épisode final de la petite saga. Quand notre héros rencontre son arrière arrière grand père, qui lui fait ouvrir les yeux et l’oblige à affronter de face tous ses obstacles. Un apprentissage qui découlera sur le renouveau d’un personnage, ou d’un spectateur.

C’est ainsi que s’achève un futur au quel nous pensions nous attendre, nous tournant vers un inconnu. Et c’est par cette belle phrase de Doc que nous pourrions résumer la morale de l’histoire :

«le futur n’est jamais écrit à l’avance, pour personne, votre futur sera exactement ce que vous en ferez, alors faites qu’il soit beau pour chacun d’entre vous». Phrase qui par ailleurs, colle à merveille en cette période de début d’examens de mi semestre. N’est ce pas ?  Alors faisons en sorte que notre futur soit beau, et mettons nous au travail car après tout…

« C’est vous l’doc Doc ! ».

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